Pouvoir et Puissance : à n'importe quel prix

Publié le par Gaëlle K. Kempeneers

L'anthologie dirigée par Cyril Carau est préfacée par ce même monsieur. J'avoue que je suis passée directement aux nouvelles après la première page. Pas que ce soit mal écrit mais le thème est dense et abordé d'une manière qui mérite d'être approchée à tête reposée ^^; Je la lirai plus tard, Nietsche devra attendre un petit peu.
Le livre en lui-même est divisé en quatre parties. Je n'ai pas encore tout lu donc je me contenterai de commenter la toute première et je posterai ensuite au fil de mes lectures partie par partie.

à n'importe quel prix est le thème principal des nouvelles qui vont suivre :

Le principe de la Mandragore : est écrit dans un style froid, clinique... qui au final prend aux tripes et nous emmène dans une plongée horrifique. Je n'ai jamais voulu lire du Lovecraft (oui, je suis peureuse ;p) mais j'ai l'impression que c'est un peu le genre d'ambiance glauque, malsaine que je pourrais y trouver. Malsain, c'est le mot et pourtant, l'adverbe délicieusement
 pourrait très bien y être accolé ! J'ai bien aimé ce texte, le héros au flegme pratiquement Sherlockolmien (ça se dit çà ?), aux autres protagonistes, opportunistes, lâches, horribles, tellement humains au final. (Je ne parle pas évidemment du... de... on va dire du monstre, hein!) Et c'est bien là que le bat blesse. Tout le pouvoir que détient le héros ne lui retire-t-il pas son humanité ? Que reste-t-il d'humain chez les junkies d'un genre nouveau décrit dans le texte... au final, chez tous les persos présents...
Et nous ? Le resterions-nous aussi si nous détenions ce genre de pouvoir ?

Bémol tragique ou la fin des Chantres : est d'un tout autre style. Onirique, poétique mais en même temps tellement triste. C'est un des rares textes qui m'ont fait pleuré sur le sort du "méchant" (pauvre chouchou !). Méchant ? Peut-être pas tant que ça malgré ses actes plus que répréhensibles. Je l'ai vu comme un enfant tragique, abandonné par ceux qui auraient pu l'aider, le guider... Sa fin en était d'autant plus injuste, plus belle.
Par contre, j'ai quand même une criqtique. On a un goût de trop peu lorsque l'histoire s'arrête. J'ai tellement aimé que je me suis retrouvée bête au dernier mot. J'ai vraiment eu l'impression que la nouvelle nous menait à quelque chose de plus vaste et j'espère sincèrement lire bientôt d'autres textes de l'auteur.

Aboulanol : est une nouvelle d'une de mes auteures préférées ^- ^ Je l'ai donc entamée avec confiance et je n'ai pas été déçue. Par contre, je suis contente que mes parents n'aient pas eu ces petites pilules lors de mon adolescences. Je n'étais pas particulièrement difficile comme ado rebelle mais des "kessapeutfaire !" ils en ont eu droit ! ;p Texte court, incisif et qui fout la trouille, parce qu'au final, la fiction n'est peut-être pas tant éloignée de la réalité...

Une double allégeance : ce texte m'a un peu moins convaincue. Pas qu'il était mal écrit, que du contraire mais je m'étais attachée au narrateur à la première personne et puis... Ici aussi, on s'attend à une histoire plus vaste et on a l'impression de se trouver devant un prologue... Peut-être qu'il y aura une suite ?



Quant aux illus, il n'y a rien à dire : elles sont parfaites. Qu'on accroche ou non au style graphique des artistes on ne peut pas nier qu'elles s'accordent parfaitement aux différentes nouvelles. Je mettrai quand même une mention spéciale à celles d'Alda qui m'ont vraiment scotchée. Je ne suis peut-être pas très impartiale (c'est elle qui dessine la bd que je scénarise) mais ses illus m'ont vraiment faite entrer dans l'histoire (à laquelle j'ai accroché dès le début).


J'espère pouvoir mettre en ligne la suite de mes impressions très bientôt ! En tout cas, je n'ai qu'un conseil : achetez le livre dès que possible, vous ne le regretterez pas !

bonne lecture !

Publié dans Chroniques

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