Pouvoir et Puissance : besoin vital et transcendance
Et voici la suite de ma chronique ^^
Si la deuxième partie du livre ne m'avait pas tout à fait convaincue, ce troisième "chapitre" m'a fait renouer avec l'enthousiasme du début.
Stabat Mater : est une nouvelle à la fois poétique, onirique et cruelle. Le combat manichéen qui s'y produit n'est au final qu'un leurre et on frissonne délicieusement en arrivant à la dernière page. Le don de soi est aussi une forme de pouvoir car on peut décider de l'accorder...ou pas. Et cette nouvelle change agréablement de tout les mégalomanes un peu fous - aussi géniaux soient-ils - croisés précédemment. Bref, un nouveau petit bijou à dévorer !
Le serviteur : m'a lui aussi emballée. J'ai particulièrement aimé l'ambiance générale du récit, l'impression de faire un voyage dans le temps, dans une histoire ancrée dans nos racines et nos légendes. L'ambiance à la fois réaliste et féérique m'a vraiment séduite et sans dévoiler la trame, j'ai particulièrement aimé le personnage d'Ali ! J'ai toujours aimé l'univers des mille et une nuit et l'espace d'une nouvelle, je m'y suis laissée entraîner. Ici, aussi, c'est un petit diamant qui s'offre à notre lecture.
La Mission : m'a d'abord un peu rebutée. J'ai du mal avec les fanatiques religieux. Puis, au fil des lignes, à l'instar de Soula, je me suis laissée envouter par la beauté des Lanulles et celle du récit, son rythme et sa poésie, dont la présence surprend dans un texte au premier abord de Science Fiction. Et au final, je me suis retrouvée aussi enthousiaste que pour les deux premières. C'est un récit surprenant, sensuel et je dirai presque d'initiation sauf que le héros ici n'est pas un adolescent naïf mais un homme meurtri par la vie et dont le besoin de s'abandonner à une cause juste cache des blessures qui ne se refermeront probablement jamais. J'ai été soulagée en arrivant à la fin. Au final, ses plaies ont au moins été recouvertes d'un baume apaisant... Cette nouvelle m'a laissé un goût doux-amer presque nostalgique et très agréable.
Evolution : est le texte qui m'a le moins "enchantée". Et ce n'est pas une critique car j'ai beaucoup aimé le lire. C'est juste que dans les quatre textes proposés dans cette partie, c'est celui avec lequel je me suis sentie le moins d'alchimie, qui m'a le moins transportée dans un univers magique. Certainement à cause de son propos que j'ai trouvé stressant... Là où les autres nouvelles ont un côté doux, onirique... je l'ai trouvé assez paradoxalement violent - vous vous en rendrez compte à la lecture, je ne veux pas dévoiler la trame -, bien plus ancré dans le réel malgré ses "voyages astraux". En effet, ici, la poésie est peut-être présente mais elle ne nous sert pas un beau récit féérique, elle nous met plutôt - passez-moi l'expression - le nez dans notre caca ! Elle nous parle de nos excès, de notre tendance à l'egocentrisme, à ne pas voir plus loin que le petit bout de notre nez. Elle parle d'extinction, de fin du voyage - avec malgré tout une touche d'espoir dans laquelle notre espèce nombriliste ne trouvera pas sa place. Le héros de cette histoire est proche d'un dieu, il possède un pouvoir incommensurable. Et, pour paraphraser l'auteur, ce n'est pas un dieu d'amour. Donc même si j'ai eu l'impression de recevoir une douche froide, j'applaudis à deux mains l'auteur. Il nous a pondu une nouvelle qui vaut le détour !
Je me rends compte que dans ma deuxième chronique je n'ai pas parlé des illustrations. Elles étaient toutes très réussies et pour certaines horrifiques (je pense à celles de change-peau !). Toutes en adéquation avec la nouvelle qu'elles illustraient.
Dans cette troisième partie, je ne peux pas faire autrement que de leur consacrer au moins quelques lignes. Tout d'abord coup de chapeau à Estelle Van de Gomis et Annick, j'ai particulièrement apprécié les leurs ! Elles ont un style auquel j'accroche particulièrement et qui m'a fait d'autant plus entrer dans le récit. J'ai aussi aimé celles du Serviteur qui m'ont donné l'impression de me promener dans un conte des mille et une nuits. Quant à celles d'Evolution, leur style très réaliste m'a moins accrochée même si j'ai apprécié les admirer. C'est l'éternel problème des goûts et couleurs ^^
J'espère que cette nouvelle chronique vous a plu. J'essaiyerai de poster la dernière partie dans le courant de la semaine prochaine ^^
bonne lecture !
Si la deuxième partie du livre ne m'avait pas tout à fait convaincue, ce troisième "chapitre" m'a fait renouer avec l'enthousiasme du début.
Stabat Mater : est une nouvelle à la fois poétique, onirique et cruelle. Le combat manichéen qui s'y produit n'est au final qu'un leurre et on frissonne délicieusement en arrivant à la dernière page. Le don de soi est aussi une forme de pouvoir car on peut décider de l'accorder...ou pas. Et cette nouvelle change agréablement de tout les mégalomanes un peu fous - aussi géniaux soient-ils - croisés précédemment. Bref, un nouveau petit bijou à dévorer !
Le serviteur : m'a lui aussi emballée. J'ai particulièrement aimé l'ambiance générale du récit, l'impression de faire un voyage dans le temps, dans une histoire ancrée dans nos racines et nos légendes. L'ambiance à la fois réaliste et féérique m'a vraiment séduite et sans dévoiler la trame, j'ai particulièrement aimé le personnage d'Ali ! J'ai toujours aimé l'univers des mille et une nuit et l'espace d'une nouvelle, je m'y suis laissée entraîner. Ici, aussi, c'est un petit diamant qui s'offre à notre lecture.
La Mission : m'a d'abord un peu rebutée. J'ai du mal avec les fanatiques religieux. Puis, au fil des lignes, à l'instar de Soula, je me suis laissée envouter par la beauté des Lanulles et celle du récit, son rythme et sa poésie, dont la présence surprend dans un texte au premier abord de Science Fiction. Et au final, je me suis retrouvée aussi enthousiaste que pour les deux premières. C'est un récit surprenant, sensuel et je dirai presque d'initiation sauf que le héros ici n'est pas un adolescent naïf mais un homme meurtri par la vie et dont le besoin de s'abandonner à une cause juste cache des blessures qui ne se refermeront probablement jamais. J'ai été soulagée en arrivant à la fin. Au final, ses plaies ont au moins été recouvertes d'un baume apaisant... Cette nouvelle m'a laissé un goût doux-amer presque nostalgique et très agréable.
Evolution : est le texte qui m'a le moins "enchantée". Et ce n'est pas une critique car j'ai beaucoup aimé le lire. C'est juste que dans les quatre textes proposés dans cette partie, c'est celui avec lequel je me suis sentie le moins d'alchimie, qui m'a le moins transportée dans un univers magique. Certainement à cause de son propos que j'ai trouvé stressant... Là où les autres nouvelles ont un côté doux, onirique... je l'ai trouvé assez paradoxalement violent - vous vous en rendrez compte à la lecture, je ne veux pas dévoiler la trame -, bien plus ancré dans le réel malgré ses "voyages astraux". En effet, ici, la poésie est peut-être présente mais elle ne nous sert pas un beau récit féérique, elle nous met plutôt - passez-moi l'expression - le nez dans notre caca ! Elle nous parle de nos excès, de notre tendance à l'egocentrisme, à ne pas voir plus loin que le petit bout de notre nez. Elle parle d'extinction, de fin du voyage - avec malgré tout une touche d'espoir dans laquelle notre espèce nombriliste ne trouvera pas sa place. Le héros de cette histoire est proche d'un dieu, il possède un pouvoir incommensurable. Et, pour paraphraser l'auteur, ce n'est pas un dieu d'amour. Donc même si j'ai eu l'impression de recevoir une douche froide, j'applaudis à deux mains l'auteur. Il nous a pondu une nouvelle qui vaut le détour !
Je me rends compte que dans ma deuxième chronique je n'ai pas parlé des illustrations. Elles étaient toutes très réussies et pour certaines horrifiques (je pense à celles de change-peau !). Toutes en adéquation avec la nouvelle qu'elles illustraient.
Dans cette troisième partie, je ne peux pas faire autrement que de leur consacrer au moins quelques lignes. Tout d'abord coup de chapeau à Estelle Van de Gomis et Annick, j'ai particulièrement apprécié les leurs ! Elles ont un style auquel j'accroche particulièrement et qui m'a fait d'autant plus entrer dans le récit. J'ai aussi aimé celles du Serviteur qui m'ont donné l'impression de me promener dans un conte des mille et une nuits. Quant à celles d'Evolution, leur style très réaliste m'a moins accrochée même si j'ai apprécié les admirer. C'est l'éternel problème des goûts et couleurs ^^
J'espère que cette nouvelle chronique vous a plu. J'essaiyerai de poster la dernière partie dans le courant de la semaine prochaine ^^
bonne lecture !